Troisième ville française et capitale gastronomique de la France, connue pour ses monuments historiques et architecturaux, Lyon recèle de nombreux trésors dans ses couloirs cachés
Lyon, c’est plus que la façade opulente ne le laisse supposer. Au-delà des boutiques et restaurants onéreux de la Presqu’île, ceinturée par le Rhône et la Saône, c’est une ville de passages secrets, de ruelles et de cours cachées, nichée derrière de somptueuses façades particulières d’hôtels. Explorez le côté alternatif de Lyon en parcourant ses secrets les mieux gardés.
Le Passage Thiaffait
Construit au début du XIXe siècle, le Passage Thiaffait est l’un des nombreux passages couverts connus sous le nom de traboules de Lyon. Uniques dans le Vieux Lyon et à la Croix-Rousse, l’ancien quartier de la soie tissée, ces conduits secrets étaient à l’origine utilisés par les tisserands de soie lyonnais pour acheminer rapidement leurs marchandises des ateliers situés au sommet de la colline de la Croix-Rousse vers les marchands de textiles situés en contrebas. Récemment restauré à sa gloire d’antan, le Passage Thiaffait abrite sous son toit une multitude d’ateliers et de studios. Le Village des créateurs est un centre de la mode, du design et de la joaillerie.
La Galerie le Réverbère
Cette galerie de photographie contemporaine à la fine pointe de la technologie. Située au pied des pentes de la Croix-Rousse, la rue Burdeau abrite des galeries d’art de toutes sortes, spécialisées dans la peinture, l’illustration et la sculpture. Les ateliers d’artistes basés dans la rue se sont regroupés pour former leur propre association artistique, avec un café associatif qui attire les bohémiens locaux.
Bec de Jazz
Cette salle de concert est dirigée par l’énigmatique Chango Dei, pianiste et peintre. Des affiches délavées d’Ella Fitzgerald et de Louis Armstrong ornent l’espace bar du rez-de-chaussée, qui sert du vin et du punch maison à des prix raisonnables; les offres musicales jazzy se trouvent dans la salle confortable, éclairée par des chandelles à l’étage, où Chango Dei officie au piano. Ne vous attendez pas à trouver quelqu’un ici avant minuit.
La Librairie Grand-Guignol
Lyon a son lot de librairies spécialisées indépendantes, mais la Librairie Grand-Guignol est une rareté, un disquaire de la librairie alternative. Le mix éclectique proposé comprend du punk suisse, de la poésie et de la science-fiction, de la littérature américaine et européenne, des magazines et du vinyle. Le lieu accueille des lectures, des concerts et des spectacles de danse, en harmonie avec son caractère hybride.
Laboratoire de pâtisserie Chokola
Les amateurs de chocolat devraient se diriger vers le tout nouveau laboratoire Sébastien Bouillet, dédié au chocolat et même fait de chocolat par endroits. Un mur de chocolat liquide vous accueille à l’entrée, et une véritable gamme encyclopédique de tablettes de chocolat s’empilent comme des livres dans une bibliothèque. Pour les gourmets d’autres confessions, la célèbre pâtisserie de Bouillet n’est qu’à quelques pas sur le plateau de la Croix-Rousse.
Le Café de la Cloche
A l’écart des pistes en vogue de la Croix-Rousse et à proximité de la place Bellecourt, le Café de la Cloche perpétue la tradition française du café philosophique. Le décor à l’ancienne est un lieu convivial où l’on peut s’exprimer sur la nature de l’amour, de la solitude et des divers sujets philosophiques. Lancées par un professeur de philosophie à la retraite, ces soirées littéraires ont un grand succès.
La Cave Valmy
Avec le Beaujolais et la Côte du Rhône pratiquement à sa porte, il n’est pas étonnant que les négociants lyonnais soient si bien approvisionnés. La Cave Valmy figure sur la liste des favoris de tout le monde, et la propriétaire Marie-Jo fournit des conseils d’expert sur son métier. Le Beaujolais et la Côte du Rhône font de grands voyages hors de la ville; essayez le Château de la Chaize dans le Beaujolais, qui produit l’élégant Brouilly.
Le Poêlon d’Or
Aucune visite de la capitale gastronomique française n’est complète sans dîner dans l’un des bouchons de la ville, les institutions lyonnaises en pleine renaissance. Ces petits restaurants sont l’antithèse de la nouvelle cuisine, servant des plats traditionnels lyonnais à base d’abats tels que la tripes, la moelle osseuse, le museau d’âne et la saucisse de porc, pour n’en citer que quelques-uns. Seuls 20 bouchons sont officiellement certifiés et considérés comme authentiques. Essayez le gâteau au foie de poulet ou la quenelle, boulettes de poisson hachées, au Poêlon d’Or, anciennement propriété de Marie-Danielle. Elle a transmis certains secrets culinaires de sa famille au nouveau propriétaire Yann Lalle et à son chef Mickaël Lorini.
Les Épiceries Bahadourian
Cette entreprise familiale a été fondée en 1929 par Djebraïl Bahadourian, qui parcourt le monde à la recherche d’épices exotiques, d’herbes aromatiques, de fruits et de fleurs. Dégustez quelques délices du Moyen-Orient et de l’Asie, réservez des thés et des épices rares et imprégnez-vous de l’atmosphère du souk dans une ville réputée pour ses marchands intrépides.